mardi 26 avril 2016

L'ARME DE DESTRUCTION MASSIVE "L'ECONOMISME".

Pour moi, l'économie n'est qu'un outil idéologique qui permet de configurer le monde dans lequel nous vivons, elle prend de plus en plus place dans ce discours qui consiste à dire, si vous dépensez plus que ce que vous avez "c'est la catastrophe", et prétendre qu'un état puisse être en "FAILLITE" est une "IMBÉCILLITÉ" que l'on assène je suppose dans certaines grandes écoles de commerces, et dans certaines boites à idées comme, "l'IFRAP ou GENERATION LIBRE" car elles sont idéologiquement tendance. Un état n'est pas une entreprise, c'est un collectif, "la santé, l'éducation, la culture, l'armée...", l'état "PROVIDENCE" n'existe pas, c'est une invention néolibérale.
C'est un retour sur "investissement pour parler néolibéral", pour les citoyens, qui payent des impôts directs ou indirects, qui consomment et qui produisent et cotisent socialement pour l'ensemble de la société.

Le livre d'Eloi LAURENT "NOS MYTHOLGIES ECOMIQUES", analyse plus en profondeur cette transformation de la pensée politique en pensée économiste.
Je cite, "L'économie est devenue la grammaire de la politique", "Le politique parle de nos jours sous réserve d'une validation économique, et on le rappelle promptement à l'ordre dès que son verbe prétend s'affranchir de la tutelle du chiffre".

"Or cette grammaire économique n'est ni une science ni un art, mais bien plutôt une mythologie, une croyance commune en un ensemble de représentations collectives fondatrices et régulatrices jugées dignes de foi, aussi puissantes que contestables".

"Du coup, qui veut paraître important de nos jours "fait l'économiste". Dans un mélange particulièrement toxique d'idéologie et d'amateurisme, un nombre croissant de "commentateurs" dont la compétence est minuscule récitent sur un ton professoral et souvent comminatoire un catéchisme auquel ils ne comprennent à peu près. Peu importe, c'est de l'incantation: ils en appellent aux pouvoirs supérieurs de l'économie. Ils savent que "parler l'économie" les placera du côté des forts, c'est-à-dire de ceux qui disent "non". Et que peu oseront leur disputer leur autorité par procuration.

Les textes soulignés, sont des extraits du prologue du très bon livre "Nos mythologies économiques" de l'économiste Eloi LAURENT de l'OFCE, qui enseigne à Sciences Po et à l'Université de Stanford.
Edité chez "LES LIENS QUI LIBERENT".


 

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