lundi 7 mars 2016

LE TRAVAIL, LE TRAVAIL, LE TRAVAIL... 

Tout d'abord j'aimerai citer Alain Supiot, grand professeur de droit social et membre titulaire de la chaire Etat social et mondialisation, qui précise dans la nouvelle préface de son livre, " Au-delà de l'emploi" chez Flammarion.
"C'est un abus de langage de qualifier de " projets de réforme du droit du travail" les appels à sa déréglementation. Il ne faut pas confondre en effet la transformisme, qui réduit la politique à la soumission des contraintes du marché et à l'évolution des meurs, qui consiste à mettre politiquement en oeuvre la représentation d'un monde plus libre et plus juste."

Cette loi qui déréglemente le droit du travail est proposé pour créer de l'emploi, car il parait que les employeurs souffre d'une nouvelle forme de psychose, "ils ne peuvent pas recruter car ils ne pourraient pas licencier à leur guise". On tombe sur la tête quand on entend cela.

Pour avoir imprimé et aborder en lecture les 130 pages de ce projet de loi, la première constatation est que toutes les règles générales édictées, peuvent être détricotées, soit dans le cadre de branches, ou dans le cadre des entreprises. "Nous savons tous que l'entreprise est un lieu d'épanouissement personnel, "on se croirait dans un temple de la religion 
bouddhiste" .
Il n'y a jamais de rapport de force dans une entreprise, "TOUS LIBRES, TOUS ÉGAUX", le monde de l'économie numérique "startups, plate formes, etc.", utilisent leurs énormes moyens pour véhiculer ce type de théorie .

Quelques exemples, pour les heures supplémentaires une entreprise pourra faire baisser par accord interne le montant de l'augmentation des heures supplémentaires au delà de la 35e heure à 10%, alors que le taux de principe est de 25%.
Devinez ce qui va se passer, je vous laisse réfléchir. 

Passons sur les plafonds des indemnités aux tribunaux des prud'hommes en cas de licenciement abusif, les entreprises pourront moduler les rémunérations et le temps de travail "pour développer l'emploi", etc... 

Pour faire entrer dans nos petites tête le bien fondé de ce type de projet politique, même notre prix Nobel d'économie y est favorable, car il s'agit bien de projet politique, et pour moi l'économie est politique. Un certain nombre de représentants de "boites à idées" favorables à ce projet, sont régulièrement invités dans les médias.

Au prochain épisode je parlerai de ces "boites à idées".

Je retourne à l'atelier continuer ma nouvelle série de dessins, la "danse du maçon".

   


 

      



  

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